Faible et artificielle, avec des personnages frêles, perdus dans un paysage dénoué de caractère, l’œuvre fut sans doute écrasée par la présence à ses côtés de la beauté limpide des peintures de Mantegna, mais Isabelle ne sembla pas déçue. Les plus précieuses étaient conservées dans la "grotta" qui était plus protégée et plus à l'abri des curieux que les autres salles. Forte de ses relations familiales et d’une volonté indomptable – son mari, Francesco Gonzaga, qui avait honte d’avoir une « épouse de cette sorte qui veut toujours en faire à sa manière et à sa tête », la décrit comme une « femme d’opinion » -, Isabelle souhaitait se distinguer au sein du système complexe des cours italiennes qui décrit avec tant de finesse dans « Le Courtisan » Baldassare Castiglione, homme politique et écrivain mantouan, bien connu de la marquise. Panneaux marqueté des murs de la « grotte » d’Isabelle, vers 1505, Antonio et Paolo Mola (Mantoue, Palazzo Ducale, Corte Vecchia). Between 1519 and 1522, after her husband's death, Isabella moved into new rooms on the ground floor of the so-called "Corte Vecchia", built by the ducal architect and "Prefect of the Gonzaga Buildings" Battista Covo. La présence des muses, les danseuses, est indéniable, elles sont neuf. En 1550, les collections de la "grotta" et les deux Cupidons sont cités dans la Descrittione di tutta Italia de Leandro Zlberti. En 1520, Isabelle se fit aménager un appartement de veuve au rez-de-chaussée de la Corte Vecchia du palais Gonzaga, à la fois pour éviter ainsi d’avoir à gravir les épuisantes rampes d’escalier et pour céder les appartements qu’elle avait occupé à son fils Federico qui, en 1519, avait succédé à son père au titre de marquis. Portrait de femme de profil, dite Isabelle d’Este, vers 1499, Léonard de Vinci (Paris, musée du Louvre). "Una scheda sullo studiolo di Isabella d'Este", "Ricostruzione virtuale dello Studiolo di Isabella d'Este (progetto IDEA)", https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Studiolo_of_Isabella_d%27Este&oldid=979670176, Articles with Italian-language sources (it), Creative Commons Attribution-ShareAlike License, This page was last edited on 22 September 2020, at 02:39. Isabella also tried and failed to commission paintings from Giorgione (who died too soon to accept her offer) and Leonardo da Vinci (despite repeated requests). Le Parnasse et détail des muses, 1495-1497, Andrea Mantegna (Paris, musée du Louvre). It was then owned by the Montefeltro family of Urbino, but when Cesare Borgia overthrow them she acquired it from him. Un sujet inhabituel que le maître laissa au stade d’ébauche et qui fut achevé vers 1511 par Lorenzo Costa, le peintre qui, de la mort de Mantegna à l’arrivée de Jules Romain en 1524, occupa un poste privilégié à la cour des Gonzaga. The pavement tiles were lifted and sold off separately and are now in several Italian and foreign museums, including the applied art collections at the Castello Sforzesco[4], the Louvre, the Museo Bardini in Florence[5] and the Victoria and Albert Museum in London[6]. Elle aménagea, pour un usage tout à fait personnel, deux petites pièces de cette suite d'appartements qui comportait aussi deux chambres, un oratoire et "une petite chambre de la bibliothèque"[1]. Isabelle d'Este y recevait ses hôtes parmi les allégories peintes par Andrea Mantegna, le Pérugin, le Corrège et Lorenzo Costa. C’est là qu’elle se rappelait sans doute la splendeur de la vie à Ferrare, où son oncle Leonello avait fait aménager, dans la villa suburbaine de Belfiore, un espace consacré aux Muses. She also acquired some alabaster heads looted from the palazzo Bentivoglio in Bologna, despite knowing their provenance. Outre ces sculptures, Isabelle acheta ou obtint en cadeau des monnaies et des médailles antiques, des fragments de statues, comme un bras de bronze, une tête de Jupiter et un vase qui lui furent envoyés de Rome, en 1499. Derrière lui, les pans rocheux chers à Mantegna et les montagnes limpides et orangées ont disparu, remplacés par un paysage délicat qui s’estompe dans l’azur entre des arbres verdoyants et de douces collines. Elle est agrémentée de gemmes, de perles, de rosettes, de camées. Triumph of the Virtues (1499-1502) by Andrea Mantegna, Combat of Love and Chastity (1503) by Perugino, Allegory of Isabella d'Este's Coronation (1505-1506) by Mantegna, The Reign of Comus (1506-1511) by Lorenzo Costa.]]. Ses conseillers utilisèrent notamment des textes de Pétrarque, Ovide, Boccace, Philostrate pour en préciser les iconographies[1]. C’est sans doute dans cette « grotte » que furent d’abord installés les deux Cupidon endormi de Praxitèle et de Michel-Ange. Among the most elaborate and coherent instances of Renaissance self-fashioning and female self-determination through culture was a suite of rooms designed by Isabella d’Este in what is now the Ducal Palace museum of Mantua, Italy: a full-blown personal studiolo (study) and an adjoining smaller chamber she called the grotta (grotto). Isabelle d'Este fit l'objet de nombreuses éloges littéraires l'associant à ses collections, comme celle que lui fit Giuseppe Betussi dans une série de portraits de femmes célèbres ou Giangiorgio Trissino, de Vicence dans ses Rittratti publiés en 1524. Les autres tableaux du studiolo furent achetés par Richelieu, sans doute la même année[3], qui les fit installer dans son château du Poitou, augmentés de trois bacchanales peintes par Poussin. The studiolo was paved with polychrome tiles from the workshop of Antonio Fedeli of Pesaro, originally bought by Francesco II Gonzaga for his residence at Marmirolo - once he had used those he needed, he sold the surplus to his wife to help her keep down the mice in her apartments. Perugino was allowed to omit minor details but was absolutely banned from adding figures of his own invention or changing the brief. En 1571, Ludovic Gonzague en revendiqua une partie en héritage à son frère le duc Guillaume qui en défendit l'intégrité. She loved music, poetry and art and was nicknamed the "tenth Muse". Sa plus jeune sœur est Béatrice d'Este, qui épouse le duc de Milan, Ludovic Sforza. À l’extérieur, près d’un élégant héron cendré, sont assisses deux jeunes filles qui couronnent une vache et un mouton de guirlandes de fleurs – le sens de leur geste reste obscur -, tandis que Diane chasseresse et un guerrier – sans doute Cadmos, l’époux d’Harmonie aux pieds duquel gît un dragon sans vie – se présentent comme les esprits tutélaires de la cérémonie. Vers 1530, le Corrège réalisera pour la cour de Mantoue d’autres importantes commandes dont la série avec les « Amours de Jupiter ». Lo Studiolo fu un ambiente privato di Isabella d'Este allestito nel Palazzo Ducale di Mantova. The Studiolo was moved between 1519 and 1522 to the castello di San Giorgio. He produced his work in Florence, but Isabella dictated its every detail via a drawing and even in the contract commissioning the work. Allégorie de la cour d’Isabelle d’Este, dit aussi Le Couronnement d’Isabelle d’Este, 1506-1507, Lorenzo Costa (Paris, musée du Louvre). En s’inspirant de cet exemple et après un long séjour à la cour de son père en 1495, Isabelle décide d’entreprendre une rénovation radicale de son studiolo. En 1542, trois ans après la mort d'Isabelle, les héritiers du duc Frédéric Gonzague, lui même décédé un an après sa mère, firent établir la liste complète des propriétés de la famille par Odoardo Stivini, notaire, qui permettent de connaitre avec exactitude le contenu des collections conservées au studiolo et dans la "grotta". Pour contenir le nombre de plus en plus croissant des pièces de ses collections, Isabelle fit aménager une pièce en dessus du studiolo, qu’elle appela grotta. Le studiolo d’Isabelle au Castel San Giorgio de Mantoue, Art à Mantoue à l’époque de Vincenzo Gonzaga, Michel-Ange à Rome : fresques de la Sixtine. It was displayed beside an ancient sculpture of Cupid attributed to Praxiteles, inviting comparisons between modern and ancient sculpture. There were also several images of the muses in Mantegna's paintings for the studiolo and on the doorway into the grotta, which contained her antiquities. Médaille représentant Isabelle d’Este, vers 1505, Gian Cristoforo Romano (Vienne, Kunsthistorisches Museum). The Studiolo was moved between 1519 and 1522 to the castello di San Giorgio. La grotta fut aménagée vers 1505 par les frères Antonio et Paolo Mola qui conçurent des panneaux marquetés pour les murs et un plafond de bois ouvragé avec les armoiries de la duchesse. L'autre petite pièce, la grotta (mentionnée pour la première fois en 1498), imitait une grotte souterraine[2]. A 1542 inventory survives, giving some idea of how the paintings and objects were finally displayed on principals of harmony and symmetry but in a very high-density arrangement. A sarcophagus relief showing Hermes looking for Proserpina in Hades was built into the wall under the window of the studiolo. Isabelle s’est d’abord contentée de décorer son studiolo avec des symboles héraldiques et des emblèmes, en faisant appel à des artistiques locaux peu connus. The Studiolo of Isabella d'Este was a special private study in the Corte Vecchi apartments in the Ducal Palace in Mantua, designed by, and with a collection of art specially commissioned by Isabella d'Este. Around 1627 Charles I of Nevers gave them to cardinal Richelieu, who took them to Paris and added them to Louis XIV's collection. AGOSTI Giovanni et THIEBAUT Dominique (dir. À gauche le mari trompé, Vulcain apparaît devant l’antre de sa forge, maudissant les infidèles. En 1662, l'Allégorie des Vertus rejoint à son tour la collection royale[4]. She forced Mantegna to sell her an ancient Roman bust of a woman in 1498 since it was said to resemble her and later, when he was old and sick, forced him to give her his favourite bust of Faustina the Elder in return for paying off his debts. Les deux statues des Cupidons endormis, respectivement de Praxitèle et de Michel-Ange y furent certainement installés lors de leur arrivée à Mantoue. Le mécénat connut à Mantoue un second âge d’or, d’orientation très différente, grâce à Isabelle d’Este (1474-1539), fille d’Ercole d’Este et épouse de Francesco Gonzaga. La renommée des collections d’Isabelle d’Este au sein des cours italiennes s’accrut encore grâce aux nombreux éloges littéraires qui associaient invariablement la vertu d’Isabelle à ses collections. Selon la tradition, leur chant provoque l’écroulement des montagnes, en haut à gauche, auquel Pégase vient mettre fin battant le sol de ses sabots : à droite le cheval ailé au piaffement providentiel, tout orné de bijoux. À la mort de Mantegna, qui n'exécuta qu'une partie des commandes, c'est Lorenzo Costa qui se chargea de produire les œuvres sur les thèmes chers à Isabelle d'Este en finissant même certains tableaux comme l'Allégorie de la cour d'Isabelle et Le règne de Comus. Her plan was to make the painters compete on identically-sized canvases, all with the same light source of the room's natural light and with foreground figures of the same size. Isabella used the studiolo for leisure pursuits, writing, study and correspondence as well as for displaying the highlights of her collections, initially only archaeological items but latter moving to contrast modern artworks with ancient ones. Isabelle visita la Ville éternelle – centre naturel de cette renaissance de l’Antiquité – pour la première fois entre 1514 et 1515, mais déjà, en 1507, elle éprouvait le « très grand désir » de s’y rendre « non pour voir la cour et des nations diverses, mais pour voir les antiquités et les célèbres ruines de Rome et contempler ce qu’elle devait être lorsque triomphait un empereur victorieux », comme elle l’écrivit à sa belle-sœur Elisabetta Gonzaga, duchesse d’Urbino. Please select the Tab Content in the Widget Settings. Malgré leur caractère abstrait et leur sophistication intellectuelle, les tableaux conservent une spontanéité des sentiments qui culmine avec la merveilleuse trouvaille de l’angelot moqueur, aux boucles en désordre, qui lance un regard complice au spectateur, une grappe de raisin à la main, référence directe à l’ivresse du Marsyas-Vice qui apparaît au second plan, attaché à un arbre et tourmenté par trois jeunes figures féminines. Disposant de ressources bien inférieures, mais sachant user et parfois abuser de son autorité, elle réussit à rassembler un nombre d’objets d’art surprenant, non pour l’admiration publique, mais pour sa délectation personnelle. Even when the painting was delivered in 1505, she said she would rather have had it done in oils, despite having specified tempera in the brief to match with Mantegna's style. L’un de ses frères, Alphonse, allait devenir duc de Ferrare et l’autre, Hyppolite, l’un des plus riches cardinaux de la Curie. Isabelle d’Este, vêtue et coiffée avec prétention, visage joli mais obstiné. Her ancient sculptures also included busts, agate and jasper vases and bas reliefs. Born in Ferrara and educated by some of the most notable humanists of the era, the sixteen-year-old Isabella arrived in Mantua on 12 February 1490 to marry Francesco II Gonzaga. Le fait de rapprocher une œuvre antique d'une œuvre moderne fut alors considéré comme un propos innovant et même qualifié de "trouvaille"[1]. Site du Louvre : exposition Mategna.mw-parser-output .autres-projets>.titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets>ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets>ul>li{list-style:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left;display:block}.mw-parser-output .autres-projets>ul>li>a{font-style:italic}. When the Montefeltro family was restored to power she refused to return it to them, despite being related to them. Isabella's collection also included medals, cameos (such as the noted Gonzaga Cameo), gems, classical coins, wooden-inlay panels and curiosities such as gilded cages, clocks and a 'unicorn's horn'. It had been suggested to her as a possible purchase in 1496 - she initially declined it as only an imitation of an ancient work of art, but on learning it was by Michelangelo keenly sought to acquire it. À partir de 1496, elle se consacra à la réunion d’une collection d’objets classiques venus d’horizons divers, comprenant aussi des statues en marbre et en bronze. En 1523, Isabelle d'Este quitta les appartements qu’elle occupait, à l’étage noble du Castello di San Giorgio pour s’installer dans un autre bâtiment du palais ducal de Mantoue, la Corte Vecchia. Isabelle d'Este collectionna dans son studiolo, selon la mode du temps dans les cours en Italie, des objets qui animaient sa passion et sa curiosité, et les tableaux allégoriques qu'elle commande à Mantegna. After Isabella's death the studiolo fell into disuse and in 1605 its paintings were moved to another part of the palace. She was given apartments on the main floor of the castello di San Giorgio, close to the Camera degli Sposi. Bien vite, cependant, Isabelle fit de nouveaux projets plus ambitieux pour ce petit espace privé dédié au divertissement, à la musique et à la compagnie de quelques intimes, dans lequel elle passait une bonne partie de ses journées, avec sa petite cour. Œuvres exposées à l'origine d'Isabelle d'Este, La renommée des collections d'Isabelle D'Este. Le studiolo d’Isabelle au Castel San Giorgio de Mantoue Isabelle et les collections d’antiquités Le mécénat d’Isabelle d’Este. Le tableau, aujourd’hui à Vienne, fut réalisé par le maître vénitien en 1536, à partir d’un portrait de la marquise peint en 1511 par Francesco Francia lui-même inspiré d’un modèle antérieur de Lorenzo Costa. Ses cabinets eurent très vite un caractère public ce qui permit d'accroitre la renommée des Gonzague et le prestige de Mantoue. La comparaison entre l’antique et le moderne eut un grand succès et devint le thème porteur des collections d’Isabelle. Sandro Botticelli et Filippino Lippi qui avaient pourtant été mentionnés comme de possibles auteurs de toiles pour le studiolo restèrent eux aussi extérieurs au groupe. However, thanks to help from the knight of Malta Fra Sabba da Castiglione, she was able to acquire original ancient Greek sculptures from Nasso and Rodi and fragments of the Mausoleum of Halicarnassus. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les sources littéraires semblent être le « Songe de Polyphile (Venise 1499), et le « De genealogia deorum gentilium » de Boccace. Next came works by other artists such as Perugino's The Battle Between Love and Chastity (a literary subject) and Lorenzo Costa's Allegory of Isabella d'Este's Coronation and Reign of Comus. Bien qu’elle n’aimait pas poser, aspirait à être représentée par les artistes les plus connus de son temps. Il fallut une dizaine d'années pour que le cycle pictural de studiolo (aujourd'hui conservé au Louvre) soit achevé. Isabelle a conçu elle-même la coiffe circulaire qui porte dans ce portrait, composée d’un réseau de guirlandes en couronne autour de la tête et réalisée dans des matières souples ou en fil de métal précieux. Situato inizialmente al piano nobile del castello di San Giorgio, venne trasferito nel 1522 negli appartamenti di Corte Vecchia. Outre la restauration des marbres d’Isabelle, il réalisa pour elle les reproductions en bronze du célèbre Tireur d’épine des Musées capitolins, de l’Apollon du Belvédère, d’une magnifique Vénus, et de petits groupes sculptés. Minerve chassant les vices du jardin de la Vertu, détail, 1497-1502, Andrea Mantegna (Paris, musée du Louvre). Elle s'installa dans les appartements situés à l'étage noble du Castello di San Giorgio de Mantoue (non loin de La Chambre des Époux peinte par Mantegna). Aucun des documents connus ne permet vraiment de savoir si un humaniste a suggéré au peintre ce sujet iconographique complexe ; ce qui est sûr, c’est que les contemporains ont vu dans la figure de Vénus celle d’Isabelle d’Este, reine d’un monde harmonieux, gouverné par l’amour et par la musique. Au niveau formel apparaissent dans cette œuvre, des signes annonciateurs des coloristes vénitiens du début du XVIe siècle, et de l’harmonie « olympienne » atteinte par Raphaël après 1510. When she heard that Gian Galeazzo Sforza was about to die and had left her part of his collection, she sent emissaries to Milan even before his death to safeguard the relevant artworks. Studiolo Isabella d'Este zu ur c'habined marzoù savet evit an dugez Isabella d'Este, e diabarzh palez duged Mantova, da gentañ en estaj nobl pe piano nobile ar c'hastell anvet Castello San Giorgio, ha goude, adal 1523, en ti-annez anvet Corte Vecchia Il semble plutôt qu’Isabelle ait souhaité qui soit représenté dans son studiolo le conflit entre le vice et la vertu, un sujet bien adapté à une commande féminine, et qu’elle ait fait en sorte que les meilleurs artistes de son temps participent à cette illustration. The Studiolo of Isabella d'Este was a special private study in the Corte Vecchi apartments in the Ducal Palace in Mantua, designed by, and with a collection of art specially commissioned by Isabella d'Este. Comus was produced from an incomplete drawing left by Mantegna, who had died in 1506. Juste après son arrivée, elle avait décoré son studiolo de symboles héraldiques et d'emblèmes qu'elle fit réaliser par Gianluca Liomberti. She was probably inspired by the Studiolo of the Palazzo Belfiore, designed for her uncle Leonello d'Este, and those in Urbino and Gubbio, both of which she could have got to know via her sister-in-law and close friend Elisabetta Gonzaga, wife of Guidobaldo da Montefeltro. Les personnifications des vices, plongés jusqu’à la taille dans un étang, sont accompagnés des phylactères qui permettent de les identifier : Avarice, Ignorance, Ingratitude, Oisiveté et Fraude. The two rooms became a must-see for dignitaries visiting the city, although many of the objects shown there were small and at risk of theft - after Charles III of Bourbon-Montpensier's entourage visited in 1509 it was found that some of the silverware had gone missing. Le mécénat connut à Mantoue un second âge d’or, d’orientation très différente, grâce à Isabelle d’Este (1474-1539), fille d’Ercole d’Este et épouse de Francesco Gonzaga. Badly-lit and with no fireplaces, these two rooms were in the San Niccolò tower - the upper one became her "studiolo" and beneath it her barrel-vaulted "grotta", accessed via a staircase and doorway decorated in marble. Dès 1494, elle refit le pavement avec des majoliques spécialement créées pour l'endroit. Cet espace supplémentaire permit à la marquise d’enrichir le cycle de peintures qui avaient décoré son premier « studiolo », ajoutant deux nouvelles toiles qu’elle commanda, vers 1530, à l’un des plus grands peintres de l’époque, Antonio Allegri, dit le Corrège. Le cycle pictural du studiolo d’Isabelle d’Este fut achevé en près de dix ans, avec la collaboration d’artistes venus de différentes villes et un grand déploiement de ressources et d’énergie de la part de son inlassable commanditaire, de ses agents et de ses conseillers humanistes qui utilisèrent les textes de Boccace, Pétrarque, Ovide, Philostrate et d’autres auteurs moins connus. Elle sollicita vainement le concours de Giovanni Bellini, de Léonard de Vinci et de Francesco Francia ; elle n’obtint, en 1505, que le tableau du Pérugin, La Lutte entre l'Amour et Chasteté. She paid art agents in the main Italian cities through whom she heard of opportunities for improving her collection. Son frère Alphonse devient duc de Ferrare, et Hippolyte est un cardinal influent de la curie1. She had a great passion for collecting ancient sculpture, limited only by her lack of money and the papal ban on exporting such sculptures from Rome. The rooms also included a 'secret garden', completed in 1522 and decorated with Ionic columns. It also included objects she kept for sentimental reasons, such as a beechwood cabinet made by her brother Alfonso II d'Este in his spare time. Si Isabelle attachait beaucoup de prix à son intelligence, elle ne négligeait pas pour autant son apparence, suivant attentivement la mode, la lançant même. En revanche, Isabelle pouvait compter sur un important réseau de relations, à commencer par celles de sa famille : son père, Ercole d’Este, était duc de Ferrare et sa mère, Eléonore d’Aragon, était la fille de Ferrante, roi de Naples. Les deux Corrège furent en 1653 acquises un banquier du nom Everard Jabach. Dans la seconde peinture réalisée par Mantegna, en 1502, Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu, l’artiste s’éloigne plus encore des douces atmosphères vers lesquelles s’orientait la peinture de cette époque et qu’Isabelle aimait particulièrement. La première peinture réalisée entre 1496 et 1497 fut le Parnasse de Mantegna, avec Mars et Vénus qui, du haut d’un arc naturel, adossés à une haie de citronniers, dominent l’espace du premier plan sur lequel les neuf Muses dansent au son du cistre d’Apollon. Isabelle d'Este est la fille aînée d'Hercule Ier d'Este, duc de Ferrare, de Modène et de Reggio, et de son épouse Éléonore de Naples, elle-même fille de Ferdinand Ier de Naples et d'Isabelle de Clermont. Elle voulut que les murs soient décorés d’une série de toiles aux sujets édifiants, d’une exceptionnelle beauté, qu’elle commanda à ceux qui lui semblèrent sans doute les meilleurs artistes du moment : d’abord, Andrea Mantegna, puis le Pérugin et le Ferrarais Lorenzo Costa. Pour naviguer sur ce site, vous acceptez notre politique de cookies. L’Arioste lui-même cite son nom dans le Roland furieux. Bien qu’elle ne disposât que de ressources financières limitées et qu’elle résidait loin de Rome, Isabelle d’Este se lança dans le monde des collectionneurs, parmi lesquels se distinguaient des cardinaux et des princes, des humanistes et des nobles Romains qui se livraient une âpre compétition.